Parfois il faut chercher le détail qui va donner du sens...
« La chenille et Alice se considérèrent un instant en silence. Enfin, la chenille sorti le houka de sa bouche, et lui adressa la parole, d’une voix endormie et traînante. « Qui êtes-vous ? »*.
S’il est un monde délirant, exubérant et halluciné, c’est sans nul doute c’est celui de Lewis Carroll. De l’autre côté du Miroir, c’est un univers où règne le non-sens, un pays peuplé d’étranges personnages… Et si nous suivions Alice, sur un chemin nébuleux, à travers la forêt enfumée ? Dans le gris bleuté quasi monochrome, parfumé d’un entêtant Eucalyptus Gunnii, est-ce la folie qui nous guette ? Où est-elle bien là, la fameuse chenille ? Fière, juchée sur son champignon, fumant ces idées sans queue ni tête qui nous contaminent jusqu’à la déraison.
Vaporeuse, caractérielle, mais aussi énigmatique et onirique, Absolem la piquante, navigue entre divagations et délires sémantiques. Entre rêve et réalité, l’étrange insecte à la morphologie éphémère trône en ce jardin. Et, pour qui passe de l’autre côté du miroir, l’envers de son décor de fils révèle la magique métamorphose…
*(Tiré de « Alice au Pays des Merveilles », Lewis Carroll, 1869)"
tiré du site du festival des jardins de Chaumont sur Loire
Bonne journée!!